Vladimir Poutine s’est entretenu avec Evgueni Prigojine, le chef du groupe paramilitaire privé Wagner, au Kremlin, cinq jours après la tentative de mutinerie, selon les informations fournies par le porte-parole du Kremlin. Cette rencontre, qui a duré plusieurs heures, a également réuni les commandants des unités de Wagner qui ont présenté leur version des événements.
Une réunion secrète a eu lieu le 29 juin entre Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine, chef de Wagner, cinq jours après la mutinerie avortée. Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe, a confirmé que les commandants des unités concernées étaient également présents lors de cette réunion qui s’est déroulée le 10 juillet.
Les détails de cette rencontre sont encore inconnus, mais Dmitri Peskov a déclaré : “Nous savons seulement que le Président a discuté de la situation sur le front et a donné son évaluation des événements du 24 juin.”
Au cours de cette réunion de trois heures, Poutine a écouté la version des événements présentée par les membres de Wagner. Le porte-parole a souligné que ces derniers ont affirmé être “des partisans et des soldats loyaux du chef de l’État”. Le Président a ensuite proposé différentes options d’emploi aux membres du groupe paramilitaire.
La mutinerie avortée
Dans la nuit du 23 au 24 juin, des unités du groupe paramilitaire Wagner ont pris le contrôle du quartier général du district militaire russe du Sud, situé dans la grande ville de Rostov-sur-le-Don. Evgueni Prigojine a accusé la direction militaire russe d’avoir attaqué les bases de ses troupes, une allégation qui a été démentie par la Défense russe. Par la suite, il a conduit ses combattants en direction de Moscou, appelant à renverser le commandement militaire.
La mutinerie a pris fin grâce aux négociations menées par le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, avec Evgueni Prigojine. Les membres de Wagneront fait marche arrière et sont retournés dans leurs quartiers. Selon les termes de l’accord, ils devaient se rendre en Biélorussie.
Certains combattants de Wagner, qui n’avaient pas participé à la mutinerie, se sont vus proposer des contrats par le ministère de la Défense. Les autres ne feront pas l’objet de poursuites. L’affaire pénale ouverte pour mutinerie a été classée.