Vendredi dernier, Amina Noor, une femme britannique de 40 ans, a été condamnée à sept ans de prison pour son rôle dans l’excision d’une fillette de trois ans lors d’un voyage au Kenya. Cette décision judiciaire marque une première au Royaume-Uni, soulignant la gravité des faits et l’importance de protéger les enfants contre les pratiques de mutilations génitales féminines (MGF).
Le juge a salué le courage de la victime qui a su se lever contre l’accusée, Amina Noor, coupable d’avoir orchestré cette atrocité en 2006. La condamnation, rendue possible grâce au témoignage de la victime, illustre l’importance de la parole dans la lutte contre les MGF et la reconnaissance des souffrances endurées par les victimes.
Originaire de Somalie et résidant à Londres, Noor avait emmené la fillette dans une prétendue clinique au Kenya pour y subir l’excision, une pratique interdite et condamnée à l’international. Malgré sa surprise initiale face aux révélations sur les sévices subis par l’enfant, Noor a admis avoir cédé aux pressions et menaces de sa communauté.
La condamnation d’Amina Noor, sous l’égide d’une loi de 2003, réaffirme la position du Royaume-Uni contre les MGF et pourrait annoncer une ère de plus grande vigilance et de sévérité judiciaire envers ces pratiques. Elle soulève également des questions sur le rôle des communautés et des individus dans la protection des plus vulnérables.