Plusieurs grandes formations d’opposition semblent répondre favorablement à l’appel à l’unité lancé par la présidente du parti Union nationale le 27 novembre. Paulette Missambo invite les oppositions au rassemblement afin de l’emporter à l’élection présidentielle de 2023.
Une stratégie commune pour l’élection présidentielle prévue l’été prochain au Gabon, c’était l’appel lancé aux oppositions par Paulette Missambo dimanche dernier, le 27 novembre. La présidente du parti Union nationale (UN) assure déjà que plusieurs partis souhaitent se rallier. Pour elle, aucun mouvement ne peut l’emporter seul face au président Bongo. Elle propose donc un dialogue sans conditions pour adopter des objectifs, une méthode et pourquoi pas des programmes communs.
Alexandre Barro-Chambrier s’estime « en phase ». Pour le président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), il faut « une alliance saine, objective, car le pouvoir compte sur nos divisions ». Alexandre Barro-Chambrier souhaite un projet collectif qui prenne en compte gouvernance et rupture avec le passé et une union qui s’étende à la société civile. Et d’imaginer, au bout, l’éventualité d’un candidat unique dès le premier tour de la présidentielle.
Le parti au pouvoir ne s’inquiète pas
Du côté du parti Les Démocrates, le bureau exécutif doit se réunir pour prendre une décision. Son secrétaire général est d’accord sur le principe. Mais Paulin Obiang Ndong demande des garanties. D’abord opérer un tri, car certains ont rejoint récemment le pouvoir avant d’en partir. « On risque l’entrisme. Les infiltrés jouent le jeu du gouvernement », dit-il. Ensuite, il faudra « définir les critères de candidatures, dégager des profils ayant des chances de l’emporter, avec une mutualisation des moyens pour couvrir l’ensemble du territoire ».
Le parti au pouvoir n’est pas inquiet. David Ella Mintsa estime qu’il s’agira d’une « plateforme de plus ». Pour le porte-parole du Parti démocrate gabonais (PDG), les opposants sont « incapables de s’entendre, n’ont pas d’idéologie commune, pas de filiation entre jeunes et anciens ». Pour lui, cette future alliance n’est donc pas une alternative crédible.