En RDC, l’armée congolaise a revendiqué une victoire contre l’une des plus anciennes rébellions burundaises, les Forces nationales de libération, dirigées par le général Aloys Nzabampema. Les FNL, eux, démentent.
Le FNL est une branche de l’ancienne rébellion d’Agathon Rwasa, aujourd’hui devenu le principal opposant politique au Burundi. Ce groupe, composé de plusieurs centaines d’hommes, avait établi depuis des années son fief dans le territoire de Mwenga, au nord-ouest de la ville d’Uvira dans la province du Sud-Kivu.
Le général Aloys Nzabampema et ses hommes s’étaient installés dans les Hauts plateaux situés près de la réserve naturelle d’Itombwe, à une centaine de kilomètres au nord-ouest d’Uvira. Exploitation de plusieurs mines d’or, mariages avec les Bafuleros qui habitent la zone… Les rebelles burundais des FNL ont petit à petit recruté et se sont équipés. Ils avaient fait de cette zone un bastion presque imprenable.
L’armée burundaise s’en est d’ailleurs rendu compte à ses dépens. Deux offensives en septembre et octobre derniers s’étaient soldées par un échec cuisant. Les Forces de défense nationale du Burundi (FDNB) y avaient même perdu un officier supérieur.
Démenti du FNL
Cette fois-ci, les soldats burundais, désormais sous bannière de l’EAC, et les FARDC s’étaient préparés en conséquence, même si les moyens logistiques et le relief escarpé empêchent d’emporter de l’armement lourd.
Au moins deux bataillons ont été engagés dans l’opération, selon nos sources. Les combats ont duré deux jours, samedi et dimanche, au bout desquels le porte-parole des FARDC dans la province du Sud-Kivu a revendiqué une victoire totale. « Les FNL ont été délogés de leur fief » et 40 « assaillants ont été neutralisés », selon le lieutenant Marc Elongo-Kyondwa.
Côté FNL, on dément et l’on parle d’une cinquantaine d’ennemis tués. Des sources locales, elles, assurent que les rebelles burundais se sont repliés dans la réserve d’Itombwe, très riches en mines d’or.
RFI