L’armée ougandaise, en collaboration avec les forces armées congolaises, déclare avoir éliminé plus de 500 rebelles ADF dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis le lancement de l’opération Shujaa en novembre 2021. Cette opération conjointe semble porter ses fruits, d’après les déclarations de Kampala.
Cette avancée significative a été annoncée par Deo Akiiki, porte-parole adjoint de l’armée ougandaise, qui souligne que la capacité de combat des rebelles ADF a été sérieusement réduite grâce à cette opération conjointe. Les forces ougandaises et congolaises ont réussi à éliminer plus de 500 rebelles et à capturer une cinquantaine d’autres, tout en saisissant un important arsenal d’armes.
L’opération Shujaa a été lancée le 1er novembre 2021 dans le but de neutraliser les rebelles ADF, un groupe islamiste actif dans la région. Les forces conjointes ont également réussi à libérer 156 personnes, dont des femmes et des enfants, qui étaient aux mains des rebelles. Cette avancée permet de reprendre le contrôle de certaines zones stratégiques, notamment Mwalika, où les rebelles menaient leurs entraînements.
Selon les déclarations du porte-parole, cette réussite marque un tournant dans l’opération Shujaa. Les forces envisagent désormais de poursuivre leurs opérations dans les zones de Mombasa, où certains membres restants des ADF se sont réfugiés. Cependant, certains experts avertissent que malgré ces victoires, les rebelles ADF pourraient encore lancer des attaques ponctuelles contre les civils en RDC et en Ouganda, comme cela s’est produit par le passé.
Malgré les avancées notables, il convient de nuancer ces victoires militaires. Les rebelles ADF ont montré leur capacité à mener des attaques ciblées, comme en témoigne l’incident contre un lycée à Mpondwe, dans le district de Kasese, en juin dernier. Les autorités doivent donc rester vigilantes et maintenir leurs efforts pour garantir la sécurité des civils et éradiquer durablement la menace posée par les rebelles ADF dans la région.