Ce dimanche 30 juillet, les citoyens centrafricains se sont rendus aux urnes pour se prononcer sur une refonte de la Constitution. Parmi les changements proposés, la suppression de la limitation des mandats présidentiels suscite l’opposition des partis politiques et de certains groupes de la société civile. Ces détracteurs estiment que cette modification ouvrirait la voie à un pouvoir à vie pour le président Faustin Archange Touadéra.
Malgré les controverses entourant le projet, les bureaux de vote visités ont connu une atmosphère calme. Des bureaux tels que le lycée Boganda, le quartier PK5, Lakouanga et Combattants ont enregistré une participation des électeurs dans un climat de sérénité. Les agents de l’autorité électorale ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement de la matinée. Toutefois, l’ouverture des bureaux a connu un léger retard, généralement entre quarante minutes et une heure, dû à l’installation et à la fourniture de matériel tel que du scotch pour afficher les listes électorales ou des enveloppes. Les déplacements des votants ont commencé vers 8h30.
Peu après 9h00, le président Faustin Archange Touadéra a exercé son droit de vote et s’est déclaré fier de la tenue de ce scrutin. Il souligne que cette nouvelle loi fondamentale répond à la sollicitation du peuple centrafricain. Cependant, en dehors des bureaux de vote, un déploiement sécuritaire massif a été mis en place depuis la veille, avec des contrôles assurés par la police, l’armée et la garde présidentielle. Des survols d’avions et d’hélicoptères militaires ont été observés dans la journée, suscitant diverses interprétations quant à leurs objectifs réels.
Dans les quartiers, certains électeurs ont affirmé avoir voté, bien que certains ne portaient pas la trace d’encre sur le doigt. Certains ont choisi de donner une chance au président Touadéra de tenir ses promesses de changement et de stabilité faites lors de la campagne électorale. D’autres, en revanche, ont préféré s’abstenir en raison de promesses non tenues par les dirigeants du pays par le passé ou par méfiance envers la sincérité du scrutin, refusant ainsi de donner la voie à un nouveau mandat pour le chef de l’État.