Royal Air Maroc décide de ne plus utiliser le français à bord de ses avions, une décision lourde de symbolisme.
Cette décision signifie que la compagnie aérienne n’utilisera désormais que l’arabe et l’anglais pour communiquer avec les passagers, selon Tunisie Numérique. Cette mesure intervient dans un contexte de dégradation des relations entre Paris et Rabat, marquant un tournant significatif dans l’utilisation des langues à bord des avions de la RAM.
Il est essentiel de rappeler le contexte de cette décision. Le français occupe une place prépondérante dans l’éducation au Maroc, et les liens économiques entre les deux pays sont historiquement solides. Cette décision est donc perçue comme un geste symbolique qui souligne les tensions actuelles.
Les perspectives de cette décision sont complexes. Elle survient après l’expulsion de deux journalistes français du Maroc, ce qui a déjà mis en évidence les tensions. De plus, les médias marocains ont critiqué certains articles français concernant le roi Mohammed VI, créant une atmosphère d’animosité entre les deux nations.
Cette situation découle également de tensions plus anciennes, telles que la réduction des visas par la France et l’affaire d’écoute Pegasus. L’utilisation présumée de ce logiciel espion israélien pour surveiller le président français a alimenté les dissensions entre les deux pays, avec des accusations d’espionnage et des épisodes de malentendus diplomatiques.
L’affaire Pegasus a été un point de discorde majeur, conduisant même à une rupture dans les mécanismes de communication établis précédemment entre les dirigeants des deux pays. Les relations diplomatiques sont devenues tendues, avec des conséquences significatives, notamment le rappel de l’ambassadeur marocain en France. Cette décision de Royal Air Maroc s’inscrit donc dans un contexte de relations bilatérales complexes entre la France et le Maroc.