La force de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine, connue sous le nom de Minusca, a annoncé qu’elle allait rapatrier une unité tanzanienne. Certains soldats de cette unité sont accusés d’avoir commis des actes d’exploitation et d’abus sexuels. Dans son communiqué, la Minusca déclare disposer de preuves ainsi que des éléments indiquant une défaillance dans le commandement et le contrôle des hommes par les responsables.
Une politique de « tolérance zéro » en matière d’abus sexuels est affirmée par la Minusca dans son communiqué. Selon la force onusienne, le Bureau des services de contrôle interne a réuni des éléments de preuves contre onze militaires tanzaniens qui étaient déployés sur une base temporaire dans l’ouest de la Centrafrique. Quatre victimes présumées ont été identifiées, interrogées et prises en charge.
La Minusca indique également que ces preuves mettent en évidence une défaillance dans le commandement et le contrôle exercés par les commandants sur leur personnel. En conséquence, l’ensemble de l’unité, composée de soixante hommes au total, a été relocalisée et confinée dans ses casernes en attendant la fin de l’enquête. Une fois celle-ci terminée, l’unité sera renvoyée dans son pays d’origine.
Les autorités tanzaniennes, selon le communiqué, ont pris connaissance de la gravité des accusations et se sont engagées à prendre les mesures nécessaires. Pour l’instant, le reste du contingent tanzanien poursuit ses missions en République centrafricaine. La Minusca a refusé de divulguer plus de détails sur cette affaire.
Il convient de rappeler que par le passé, la Minusca avait été critiquée pour sa lente réaction face aux accusations d’abus sexuels impliquant des soldats de maintien de la paix. Les casques bleus du contingent gabonais avaient été accusés à partir de 2015, mais ils n’avaient été renvoyés qu’en septembre 2021.