Dans un rebondissement marquant, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a repris conscience après avoir été admis en réanimation dans la nuit du 16 au 17 août 2023. Son hospitalisation faisait suite à sa grève de la faim entamée depuis son incarcération le 31 juillet. Les avocats et les autorités pénitentiaires avaient exprimé leur préoccupation face à l’état de santé alarmant du leader politique, déjà hospitalisé à Dakar depuis le 6 août. Sa reprise de conscience a été confirmée par son avocat Maître Ciré Clédor Ly, qui a pu le visiter en compagnie de son médecin personnel.
Ousmane Sonko, figure de l’opposition sénégalaise, avait sombré dans le coma aux premières lueurs du 17 août, avant de retrouver ses esprits en cours de journée. Actuellement sous perfusion, il demeure affaibli mais déterminé. Malgré sa fragilité physique, il projette de reprendre sa grève de la faim afin de réclamer sa libération. Cependant, son état de santé précaire l’a contraint à être alimenté par voie intraveineuse.
Le jeudi 17 août, Ousmane Sonko était toujours retenu à l’hôpital principal de Dakar, où il avait été admis le 6 août. Refusant toujours toute nourriture et soins médicaux, son état s’est détérioré, nécessitant son transfert en réanimation dans la nuit précédente. Son avocat, maître Ciré Clédor Ly, a expliqué que cet état critique était lié à un malaise aigu. La détérioration de sa santé intervient dans le contexte de sa grève de la faim engagée en protestation contre ce qu’il qualifie de régime “dictatorial” du président Macky Sall.
Le parcours d’Ousmane Sonko a été entaché de récentes condamnations pour diffamation en mai et corruption de la jeunesse en juin. Ces verdicts pourraient potentiellement compromettre son éligibilité à l’élection présidentielle prévue en février 2024. Bien que la préfecture de Dakar l’ait déjà radié des listes électorales, son camp conteste cette décision, affirmant n’avoir jamais reçu de notification de radiation. Le parti dissous du leader, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), réclame désormais sa libération inconditionnelle et immédiate, en plus d’autres détenus membres du parti qui ont entamé leur propre grève de la faim en solidarité.
La grève de la faim entreprise par Ousmane Sonko a suscité un élan de solidarité au sein de son parti, notamment parmi les détenus membres du Pastef. Cette action vise à dénoncer les conditions de détention et à attirer l’attention sur les revendications politiques de l’opposition. Les développements ultérieurs de cette situation restent incertains, mais le sort d’Ousmane Sonko demeure au cœur des préoccupations politiques et sociales du Sénégal.