L’ancien président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, se retrouve au cœur d’une enquête délicate suite à la tentative de coup d’État survenue le 26 novembre. Cette situation compromettante a conduit à son interrogatoire récent par la police de Freetown.
Les soupçons s’intensifient autour de Koroma alors que ses anciens et actuels gardes sont suspectés d’avoir participé à l’attaque d’une armurerie et d’une prison le mois dernier. En toile de fond, une rivalité politique avec l’actuel président Julius Maada Bio accentue la complexité de cette affaire.
Rappelons que cette tentative de coup d’État survient dans un contexte de tensions politiques persistantes entre Koroma et Bio. La rivalité entre les deux leaders politiques a jeté une ombre sur la stabilité politique du pays.
Les perspectives de cette affaire restent incertaines, notamment en raison du manque de preuves concrètes liant les gardes d’Ernest Koroma à la tentative de coup d’État. La présentation d’une photo douteuse mettant en scène l’un des gardes soulève des questions sur l’authenticité des accusations.
La récente audience de l’ex-chef de l’État intervient peu de temps après une décision de la Cour d’appel ouvrant la voie à des poursuites contre lui pour abus de pouvoir pendant son mandat précédent. Certains observateurs estiment que cette situation complexe pourrait être une manœuvre politique pour exercer une pression sur Koroma, vu son influence continue dans le pays.
Dans une conférence de presse hebdomadaire, le chef de la police, Fayia Sellu, a déclaré que l’interrogatoire de Koroma se poursuivra jusqu’à la réunion suffisante de preuves. La décision finale sur sa détention ou sa libération sous caution demeure en suspens, soulignant l’incertitude entourant cette affaire délicate.