La Cour d’appel de Sierra Leone a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Samura Kamara, chef de l’opposition et ancien candidat à la présidence du Parti du congrès de tout le peuple (APC). Cette décision intervient dans le cadre d’une affaire liée à la vente d’actions d’une société minière lorsqu’il était ministre des Finances.
La Cour accuse Kamara de ne pas avoir suivi les procédures appropriées lors de la vente des actions détenues par le gouvernement dans la société minière Sierra Rutile Limited en 2012. Cette transaction, réalisée sous sa responsabilité ministérielle, a généré 12 millions de dollars pour les caisses de l’État. Une partie de cette somme a été utilisée pour rembourser une dette de 727 000 dollars à Sierra Rutile Limited.
Cette décision judiciaire survient dans un contexte politique tendu, marqué par la désignation de l’ancien président Ernest Koroma en tant que suspect dans la tentative de coup d’État du 26 novembre. Samura Kamara, du même bord politique, fait également face à des poursuites pour détournement de fonds publics, ajoutant à la complexité de la situation.
Les perspectives pour Samura Kamara semblent incertaines, avec des défis juridiques croissants. Outre les accusations actuelles, il doit se présenter devant le bureau anti-corruption pour une autre affaire. Son avocat, maître Ady McCauley, conteste vigoureusement la décision de la Cour d’appel, dénonçant un harcèlement politique persistant depuis cinq ans.
L’avocat de Kamara conteste les accusations, soulignant le manque de preuves et dénonçant une demande de remboursement de la dette contestable. Selon McCauley, cette affaire s’inscrit dans un schéma de harcèlement politique plutôt qu’une quête de justice équitable. Les prochains développements de cette affaire continueront de susciter l’attention et de soulever des questions sur la justice politique en Sierra Leone.