Malgré une apparente tranquillité dans les rues de Ndjamena, la capitale du Tchad, la campagne pour l’élection présidentielle du 6 mai prochain ne cesse de vibrer en coulisse. Si les dix candidats en lice poursuivent activement leur campagne à travers le pays, la capitale reste un centre névralgique où les méthodes de communication électorale se diversifient, loin des grandes manifestations traditionnelles.
La chaleur accablante de Ndjamena, avec des températures atteignant 44° à l’ombre, dicte ses propres règles. Les candidats optent pour des stratégies moins épuisantes mais tout aussi efficaces : les affiches se multiplient dans la ville, les réseaux sociaux bouillonnent d’activité et les démarches de porte-à-porte se font plus fréquentes, permettant une proximité réelle avec les électeurs.
Cette élection intervient dans un contexte où les habitants de Ndjamena, tout comme le reste du pays, expriment des préoccupations quotidiennes telles que le manque d’infrastructures de base, le chômage et la vie chère. Ces enjeux influencent inévitablement l’engagement politique des citoyens, qui, malgré les difficultés, restent attentifs aux promesses des candidats, espérant des changements significatifs.
Les comités de soutien jouent un rôle crucial dans cette période préélectorale, organisant des caravanes et des réunions qui tentent de susciter l’enthousiasme des électeurs. Les citoyens, toutefois, évaluent les candidats sur leur capacité à répondre concrètement aux problèmes socio-économiques pressants, au-delà des discours et des affichages.
Parmi les défis majeurs figure la participation électorale. Avec des citoyens comme ce chauffeur de moto-taxi, qui priorise le bien-être immédiat de sa famille sur la politique, convaincre que voter peut améliorer concrètement leur quotidien reste une tâche ardue pour les candidats.
La campagne à Ndjamena illustre un changement dans les tactiques électorales, adaptées aux réalités locales et aux défis contemporains. Reste à voir si cette stratégie de proximité portera ses fruits le jour du scrutin.