Albert Pahimi Padacké, ancien Premier ministre du Tchad, a été officiellement désigné candidat à l’élection présidentielle par son parti, le Rassemblement national pour la démocratie au Tchad (RNDT-Le Réveil), le mercredi 13 mars. Ce vétéran de la politique tchadienne, ayant déjà occupé deux fois la fonction de Premier ministre, aspire à contrer le binôme formé par le président de transition, Mahamat Idriss Déby, et son Premier ministre, Succès Masra, dans une élection prévue pour le 6 mai dans un contexte particulièrement tendu.
Padacké pointe du doigt les risques que représentent à ses yeux la candidature de Mahamat Idriss Déby et de Succès Masra, percevant leur potentiel maintien au pouvoir comme un danger imminent pour le Tchad. Il critique la gestion actuelle du pays, soulignant les problématiques économiques telles que l’augmentation du coût de la vie et du prix du carburant. Son entrée en lice est motivée par la volonté de mettre fin à ce qu’il qualifie de “crash” imminent orchestré par les dirigeants actuels.
La candidature de Padacké survient dans un climat politique électrique, exacerbé par la mort tragique de l’opposant Yaya Dillo lors d’un assaut contre le siège de son parti par l’armée. Cet événement a aggravé les tensions et a mis en lumière la violence politique croissante dans le pays, un enjeu au cœur de la campagne de Padacké qui promet de mettre un terme à cette spirale destructrice.
En se présentant à la présidentielle, Padacké s’engage à ne briguer qu’un seul mandat présidentiel, avec l’objectif de rétablir l’unité nationale et de remettre la démocratie tchadienne sur les rails. Il envisage sa candidature comme une opportunité de pacifier le pays, d’instaurer une transition démocratique apaisée et de promouvoir une alternance politique saine et démocratique.
La promesse de Padacké d’exercer un seul mandat et de réorienter le Tchad vers la stabilité politique et la démocratie soulève l’espoir d’une possible évolution dans la gestion du pouvoir. Sa candidature représente non seulement un défi au statu quo, mais aussi un appel au changement dans un pays marqué par des décennies de luttes politiques et de violences.
La candidature de Padacké à la présidence du Tchad s’inscrit dans un contexte de quête de renouveau politique et social. En proposant une alternative à la gouvernance actuelle, il ouvre la voie à des débats essentiels sur l’avenir du pays, la démocratie, et la nécessité de réformes profondes pour assurer un développement harmonieux et durable du Tchad.