Un assaut sanglant a été mené dans la nuit du 8 au 9 janvier à proximité du palais présidentiel tchadien, causant 19 morts, dont 18 assaillants, et plusieurs blessés. L’attaque a mobilisé les forces de sécurité qui ont rapidement maîtrisé la situation, évitant des conséquences plus graves. Le président Mahmoud Idriss Déby était présent au palais au moment des faits.
Selon le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, les assaillants, au nombre de 24, étaient armés de machettes et de couteaux. Qualifiés de “bandes nickelées” et “complètement drogués”, ils ont attaqué les gardes du palais, causant la mort d’un agent et en blessant grièvement trois autres. Arrivés à bord d’un véhicule DINA, ils ont été neutralisés après une riposte rapide des forces de l’ordre.
Cette attaque intervient dans un climat politique marqué par des discussions diplomatiques importantes, notamment la récente visite du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à N’Djamena. Bien que le gouvernement exclue toute implication terroriste, des rumeurs circulent sur un lien possible avec Boko Haram, souvent actif dans la région.
Le président tchadien a qualifié l’attaque de “désespérée”, minimisant toute menace réelle pour les institutions du pays. Les autorités insistent sur la maîtrise totale de la situation et promettent des investigations approfondies pour mieux comprendre les motivations des assaillants. Des précisions sont attendues dans les jours à venir.
Pour les observateurs, cette attaque illustre davantage un acte isolé qu’une menace organisée. L’absence d’armes à feu et la désorganisation apparente des assaillants renforcent cette hypothèse. Les forces de sécurité tchadiennes, souvent confrontées à des défis multiples, ont une nouvelle fois démontré leur réactivité.
Si les autorités écartent l’hypothèse terroriste, des questions demeurent sur l’origine de ces assaillants et leurs objectifs réels. Les enquêtes en cours devront éclaircir ces zones d’ombre, tandis que le gouvernement continue de rassurer sur la sécurité des institutions et de la population.