Le référendum constitutionnel au Tchad prévu pour le 17 décembre est le centre d’une controverse grandissante. L’opposition, notamment le Rassemblement national des démocrates tchadiens (RNDT-Le réveil) et l’ancien Premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert, exige la suspension de ce processus référendaire, qui reste soutenu par le pouvoir.
Les membres du RNDT-Le réveil dénoncent des irrégularités notoires dans l’organisation du référendum, en particulier au niveau de la Conorec, l’organe chargé de sa mise en place. Ce scrutin devrait permettre au Tchad de déterminer la forme de son État et de restaurer l’ordre constitutionnel. “Ce passage en force programmé ne sert ni l’intérêt de notre peuple, ni celui de la transition”, affirme Mbaïgolmem Sébastien, le secrétaire exécutif du RNDT-Le réveil.
Le RNDT-Le réveil propose de suspendre le processus référendaire et de mettre en place un organe indépendant pour organiser le vote référendaire sur la forme de l’État, en le couplant avec le référendum constitutionnel. Cependant, le parti MPS du défunt président Idriss Déby Itno et ses alliés, qui soutiennent la transition, insistent sur l’aboutissement du processus en cours. Le secrétaire-général du parti, Haroun Kabadi, affirme que le référendum du 17 décembre est crucial pour l’avenir du Tchad.
Outre le RNDT-Le réveil, d’autres groupes politiques, tels que le GCAP et la plateforme républicaine, se mobilisent pour arrêter le processus du référendum. Le président du comité chargé de l’organisation du référendum a annoncé le début de la campagne électorale le 22 novembre prochain, avec 1,45 million d’électeurs appelés aux urnes.