Le président tchadien Mahamat Idriss Deby a annoncé vendredi que les forces françaises avaient quitté le pays de manière “définitive et complète”. Cette décision a été marquée par une cérémonie officielle à N’Djamena. Cet événement met fin à une présence militaire française vieille de plus d’un siècle au Tchad et au Sahel.
Le retrait des troupes a été finalisé avec la restitution de la base militaire de Kossei, la dernière installée en territoire tchadien. Ce retrait fait suite à la fin de l’accord de coopération militaire entre la France et le Tchad en novembre dernier. Le président Deby a insisté sur le fait que, bien que la présence militaire française cesse, les relations diplomatiques et économiques entre les deux pays resteront en place.
Le départ des troupes françaises du Tchad s’inscrit dans une tendance plus vaste en Afrique. Après la fin de l’opération Barkhane en 2022, plusieurs pays comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont demandé à la France de retirer ses forces militaires. Ces nations cherchent désormais à bâtir de nouvelles alliances stratégiques, notamment avec la Russie.
Le président Deby a affirmé que le Tchad travaillerait à renforcer son armée nationale. Il souhaite moderniser l’équipement militaire et établir de nouvelles alliances fondées sur le respect mutuel. Ce changement intervient dans un contexte où l’Afrique réévalue ses partenariats internationaux et cherche à affirmer son indépendance stratégique.
Le retrait du Tchad fait partie d’une réduction plus large des forces militaires françaises en Afrique de l’Ouest et centrale. Alors que la France réduit son effectif en Côte d’Ivoire et au Gabon, elle maintient une base à Djibouti, qui deviendra un centre de déploiement stratégique pour ses opérations futures sur le continent.
Le départ des troupes françaises du Tchad symbolise un changement profond dans les relations entre l’Afrique et la France. Alors que de nouveaux acteurs internationaux entrent en jeu, le Tchad doit désormais trouver de nouvelles stratégies pour assurer sa sécurité et développer des partenariats militaires plus diversifiés.