La situation socio-économique au Tchad atteint un point critique, poussant la coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile, regroupées sous la bannière “Nous le peuple”, à appeler à une journée de ville morte le lundi 26 février. Cette initiative vise à protester contre l’escalade des prix sur l’ensemble du territoire tchadien, marquant un point d’inflexion dans la lutte contre la mal-gouvernance et la vie chère.
L’annonce de cette opération ville morte, faite lors d’une conférence de presse à Ndjamena, la capitale, le 24 février, souligne la détermination de la coalition à réclamer des mesures concrètes du gouvernement pour pallier les difficultés économiques actuelles. Les organisateurs de l’événement insistent sur l’importance pour les commerçants de fermer boutiques et pour les transporteurs de cesser leurs activités, afin de montrer leur solidarité et leur volonté de se battre pour un avenir meilleur.
Cette action intervient dans un contexte de malaise profond au sein de la population tchadienne, exacerbé par une inflation galopante et une gouvernance jugée déficiente par de nombreux citoyens. Yaya Dillo Djérou Bétchi, porte-parole de la coalition, critique vivement la junte au pouvoir pour son incapacité à améliorer le quotidien des Tchadiens, accentuant ainsi les tensions sociales.
La mobilisation pour la journée ville morte symbolise un pas de plus dans la quête de justice sociale et économique au Tchad. Elle reflète la résilience d’un peuple prêt à endurer une journée de sacrifice pour attirer l’attention sur les souffrances endurées et inciter le gouvernement à agir. Les organisateurs espèrent que cette action marquera un tournant dans la lutte contre la cherté de la vie et servira de catalyseur pour des réformes substantielles.
Yaya Dillo Djérou Bétchi souligne la nécessité pour la population de se montrer ferme et unie face à l’adversité. L’appel à la ville morte est perçu comme une stratégie pour envoyer un message clair à la junte, démontrant que le peuple tchadien refuse de se soumettre à une gouvernance qui néglige ses besoins fondamentaux et compromet son avenir.
L’initiative de la journée ville morte au Tchad est un test crucial pour la solidarité nationale et la capacité d’action collective. Elle pose la question de l’efficacité de telles mobilisations dans le contexte africain, où les défis socio-économiques et politiques sont nombreux. Le succès de cette opération pourrait inspirer d’autres mouvements similaires à travers le continent, signifiant une nouvelle ère de participation citoyenne active dans la gouvernance.