Le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) tirent la sonnette d’alarme quant à la suspension probable de leurs activités d’aide alimentaire dès le mois prochain en raison d’un manque de financement. Cette suspension aura des conséquences dévastatrices pour près d’un million de réfugiés et de déplacés internes qui sont actuellement pris en charge par ces organismes humanitaires.
Des réfugiés venus de différents pays africains sont accueillis au Tchad, l’un des principaux pays d’accueil en Afrique. Avec le flux de plus en plus important de réfugiés, l’aide alimentaire devient une question cruciale. Cependant, en raison d’un manque de financement, les humanitaires ne peuvent distribuer que des demi-rations à seulement un tiers des bénéficiaires, et ce, uniquement pendant la moitié de l’année.
PAM a besoin d’un financement d’urgence de 142 millions de dollars pour les six prochains mois, a déclaré Pierre Honnorat, le représentant et directeur pays du PAM au Tchad. Si cet objectif n’est pas atteint, des problèmes majeurs risquent de survenir, avec des conséquences catastrophiques pour des personnes qui n’ont même pas accès à un repas par jour.
De plus, les conditions climatiques ne sont pas favorables. Avec la sécheresse, les inondations et la flambée des prix des denrées alimentaires, la période de soudure qui s’annonce sera particulièrement difficile. Selon le PAM, cette année, près de 2 millions de Tchadiens risquent de se retrouver en situation d’insécurité alimentaire sévère.
Les organisations humanitaires appellent donc à l’aide pour éviter la suspension des activités d’aide alimentaire et prévenir une crise humanitaire majeure qui toucherait des populations déjà vulnérables.
La situation des réfugiés et des déplacés internes devrait être considérée comme une priorité pour la communauté internationale. Les organismes humanitaires ont besoin de financements et de soutien pour maintenir les distributions d’aide alimentaire et répondre aux besoins urgents de ces populations vulnérables.
Pascale Tchakounte