Au Tchad, vingt-sept militants du parti des Transformateurs avaient été arrêtés lors de la sanglante répression des manifestations du 20 octobre 2022, puis déclarés morts. Vingt-deux d’entre eux viennent de réapparaître à la maison d’arrêt de Kléssoum.
Dobian Assingar, représentant de la Fédération internationale des droits de l’homme en Afrique centrale, affirme ne pas avoir de nouvelles de cinq autres personnes arrêtées au même moment. Joint par RFI, il demande aux autorités de libérer ces militants réapparus du parti Les Transformateurs simplement au nom du droit mais aussi dans un souci d’apaisement.
« Nous venons d’être informés que sur les 27 Transformateurs qui ont été arrêtés, le 21 octobre, à leur siège et déclarés exécutés, 22 d’entre eux sont heureusement réapparus, ces jours-ci, à la prison de Klessoum, à Ndjamena, après avoir été détenus dans des camps militaires et dans plusieurs commissariats de la capitale. »
« Plusieurs de ces personnes ne se portent pas bien parce que sauvagement torturées mais nous pouvons déjà saluer le fait que ces personnes soient en vie. Nous ne savons pas, à l’heure actuelle, la situation des cinq autres qui seraient probablement exécutées. Ces personnes n’ont jamais été présentées devant un juge, après pratiquement trois mois de détention, ce qui traduit une détention arbitraire dans un pays qui se dit de droit. »
« Nous demandons humblement au président de la transition de les faire libérer. Dans cette situation où le climat est assez tendu dans le pays, il faut apaiser les cœurs. »
rfi