Dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes, le domicile de Gilberto da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et haut gradé angolais, a été la cible d’une attaque violente à Libreville, capitale du Gabon. L’incident, survenu le 17 janvier, implique des hommes armés, dont certains en uniforme militaire gabonais.
La résidence de M. da Piedade a été assaillie par cinq individus vers 9h30, alors que celui-ci n’était pas présent. Malgré la résistance des gardiens, les assaillants ont réussi à pénétrer dans le domicile, fouillant toutes les pièces et défonçant des portes. De façon plus alarmante, les mêmes assaillants sont revenus à 15h, cette fois confrontant directement M. da Piedade, qui aurait été personnellement menacé.
Cette attaque survient dans un climat diplomatique tendu entre le Gabon et l’Angola. Récemment, le Gabon a retiré son ambassadeur en Angola, et le président angolais s’est distingué en étant le seul dirigeant d’Afrique centrale à ne pas accueillir favorablement le président de la transition gabonaise. Lors du dernier sommet de la CEEAC, l’Angola aurait adopté une position ferme concernant l’application de sanctions contre le Gabon.
Suite à l’attaque, une note verbale a été adressée par M. da Piedade au gouvernement gabonais, qui a réagi en dépêchant rapidement des policiers sur les lieux et en ouvrant une enquête. De son côté, l’Angola a convoqué le chargé d’Affaires du Gabon pour obtenir des explications sur cet incident préoccupant.
Cet événement soulève des questions quant aux implications pour les relations diplomatiques déjà fragiles entre le Gabon et l’Angola. Il met en lumière les tensions croissantes au sein de la CEEAC et pourrait avoir des répercussions sur la stabilité régionale en Afrique centrale. Les enquêtes en cours et les réponses diplomatiques des deux pays seront déterminantes pour l’avenir de ces relations bilatérales.
Alors que les détails de l’enquête restent à éclaircir, la communauté internationale et les pays membres de la CEEAC suivent attentivement l’évolution de cette situation. La résolution de ce conflit et la réponse à l’attaque contre un haut représentant de la CEEAC seront cruciales pour maintenir la cohésion et la stabilité dans la région.