Au cœur de l’actualité burkinabè, trois militaires de haut rang, à savoir l’adjudant Windinmaleguedé, le sergent-chef Brice Ismaël Ramdé et l’ex-caporal Sami Dah, ont été appréhendés et présentés devant la justice. Ils font face à des accusations graves de complot militaire, violations de consigne, complot contre la sûreté de l’État, association de malfaiteurs, et mise en danger de la vie d’autrui. Cette arrestation fait suite à des allégations de tentative de déstabilisation du pays.
Selon les autorités judiciaires, ces trois militaires auraient été chargés de repérer des “points sensibles” ainsi que les domiciles du président de la transition et de certaines personnalités civiles et militaires. L’objectif présumé était de perturber le processus de transition en cours au Burkina Faso. Notons que les accusés ont reconnu leur implication dans ces faits, selon le procureur militaire, mettant en lumière la gravité de la situation.
Le contexte de cette affaire est marqué par les avertissements précédents du ministère de la Sécurité, qui avait signalé la présence de “sinistres individus” avec des intentions malveillantes, y compris des étrangers, visant à déstabiliser la transition politique. Le ministre Émile Zerbo avait évoqué leur désir de semer “le chaos” au Burkina Faso, affirmant que des mesures strictes étaient prises pour contrer cette menace.
Alors que l’enquête se poursuit, les autorités judiciaires s’efforcent d’établir toutes les ramifications possibles de cette affaire et d’en tirer toutes les conséquences légales. Depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le parquet militaire a à plusieurs reprises mis en lumière des projets de déstabilisation de la transition. Plusieurs individus, civils et militaires, ont été incarcérés dans le cadre de ces enquêtes, bien que leur lien éventuel avec cette récente affaire reste à éclaircir. La situation demeure tendue alors que le Burkina Faso continue de faire face à des défis en matière de sécurité et de stabilité politique.