L’administration Trump a mis en avant un plan ambitieux visant à réduire les missions diplomatiques américaines à travers le monde. Selon une note interne du Département d’État obtenue par The New York Times, l’administration prévoit la fermeture de dix ambassades et de 17 consulats, en plus de la réduction de personnel dans plusieurs autres représentations. Ce plan, qui concerne principalement l’Afrique, s’inscrit dans un effort de réduction des dépenses publiques, bien qu’il doive encore être validé par le Congrès américain.
Parmi les fermetures proposées, six ambassades sont situées en Afrique : en République centrafricaine, en Érythrée, en Gambie, au Lesotho, en République du Congo et au Soudan du Sud. Selon le mémo, ces ambassades seraient absorbées par celles des pays voisins. Une telle mesure pourrait entraîner une diminution significative de la présence diplomatique des États-Unis sur le continent africain, déjà affaibli par les politiques protectionnistes du président Trump. Ces coupes s’inscrivent dans la volonté de l’administration de réaliser des économies dans un contexte de pression budgétaire.
Ce plan de fermeture des ambassades s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire les dépenses du gouvernement fédéral, notamment au Département d’État. Les fermetures proposées n’affectent pas uniquement l’Afrique, mais aussi d’autres régions du monde, y compris l’Europe et l’Asie. Cependant, c’est bien l’Afrique qui est la plus touchée par cette réorganisation diplomatique. Cette décision intervient alors que les États-Unis sont confrontés à une concurrence accrue de la Chine sur le continent africain, notamment dans les domaines économiques et diplomatiques.
La fermeture de ces ambassades pourrait affaiblir la position diplomatique des États-Unis en Afrique, une région stratégique où l’influence américaine est déjà mise à mal par la montée en puissance de la Chine. Cette réduction des missions diplomatiques pourrait également avoir des répercussions sur la sécurité nationale des États-Unis, limitant leur capacité à collecter des renseignements et à maintenir une présence sur le terrain pour défendre leurs intérêts. De nombreux experts mettent en garde contre un affaiblissement des relations avec des pays-clés en Afrique, ce qui pourrait réduire l’influence de Washington sur des questions géopolitiques cruciales.
La proposition de fermeture des ambassades et consulats américains a suscité des inquiétudes tant au sein de l’administration que parmi les experts en politique étrangère. Les critiques soulignent qu’une telle mesure pourrait laisser un vide diplomatique important, permettant à d’autres puissances comme la Chine de renforcer leur présence en Afrique. L’impact sur la coopération en matière de sécurité, ainsi que sur les efforts de lutte contre le terrorisme, est également une source d’inquiétude pour de nombreux observateurs. Cette politique pourrait également nuire à l’image des États-Unis en tant que défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie dans des régions instables.
En plus des fermetures en Afrique, la note du Département d’État mentionne également la fermeture de plusieurs ambassades et consulats en Europe et dans d’autres régions. Parmi les fermetures européennes figurent celles de cinq consulats en France, ainsi que des consulats à Düsseldorf et Leipzig en Allemagne, et des missions diplomatiques dans des villes comme Thessalonique en Grèce et Florence en Italie. À l’échelle mondiale, des consulats à Douala (Cameroun), Medan (Indonésie), Durban (Afrique du Sud), et Busan (Corée du Sud) sont également visés par cette réduction. Cette approche globale soulève des questions sur l’impact à long terme des réductions sur les relations internationales des États-Unis.