Plus d’un an après une déclaration alarmante de la présidence de la République tunisienne concernant les risques d’un déséquilibre démographique dû à l’afflux de migrants, la situation de ces derniers, principalement subsahariens, continue de se détériorer. Selon les dernières alertes émises par un collectif d’ONG tunisiennes et internationales, les politiques de sécurité adoptées par les autorités exacerbent une crise humanitaire déjà grave, faisant fi de la dimension humaine et des droits fondamentaux des migrants.
Ces ONG mettent en lumière les conditions de vie déplorables des migrants subsahariens en Tunisie, signalant des violations continues de leurs droits. La Tunisie, pourtant un carrefour migratoire vers l’Europe, semble adopter une approche répressive, privilégiant les interventions sécuritaires aux solutions humanitaires, exacerbant ainsi la vulnérabilité de ces populations en quête d’une vie meilleure.
La Tunisie sert de point de transit pour de nombreux migrants subsahariens désirant rejoindre l’Europe, particulièrement l’Italie. Ces derniers jours, une recrudescence des tentatives de traversées irrégulières de la Méditerranée a été observée, malgré les risques élevés. Cette situation est aggravée par des conditions de vie extrêmement précaires, notamment à Sfax où des migrants sont contraints de vivre dans des oliveraies, souvent victimes d’abus et privés de l’essentiel.
La répétition des visites de Georgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, en Tunisie souligne l’importance stratégique de la Tunisie dans la gestion des flux migratoires vers l’Europe. Cependant, l’approche sécuritaire tunisienne montre ses limites face à l’urgence humanitaire. La coopération internationale et une politique migratoire plus humaine sont cruciales pour adresser les racines de cette crise et garantir la dignité et les droits des migrants.