L’administration Trump propose d’organiser des élections en Ukraine avant la fin de l’année. Ce plan vise à relancer les négociations de paix avec la Russie. L’envoyé spécial américain, Keith Kellogg, soutient cette idée, qui pourrait être vue comme une concession à Moscou. En effet, la Russie refuse de négocier avec le président ukrainien actuel, qu’elle juge illégitime.
L’organisation de ces élections est aussi demandée par des responsables russes. Selon Vladimir Poutine, le mandat de Volodymyr Zelensky a pris fin en 2024, et il ne peut plus représenter légalement l’Ukraine. Cependant, la loi martiale en Ukraine empêche toute élection pour le moment. Selon l’agence Reuters, les États-Unis envisagent un plan en trois étapes : d’abord un cessez-le-feu, ensuite des élections, puis des négociations de paix.
Même si ce plan pourrait répondre aux exigences de Moscou, il pose de nombreux problèmes. L’Ukraine est toujours en guerre, avec environ 20 % de son territoire sous occupation russe. De plus, des millions d’Ukrainiens sont réfugiés à l’étranger ou combattent sur le front. Dans ces conditions, organiser un scrutin juste et crédible semble compliqué.
Les experts s’inquiètent aussi des tentatives de la Russie d’influencer le vote. Le Kremlin pourrait utiliser la désinformation et d’autres stratégies pour manipuler le résultat. L’ancien président ukrainien Petro Porochenko résume cette inquiétude ainsi : « Qui gagnerait cette élection ? Une seule personne : Poutine. Il a déjà lancé une grande campagne de désinformation. »
L’administration Trump espère que ces élections permettront d’accélérer la fin du conflit. Cependant, beaucoup d’analystes pensent que ce plan pourrait surtout profiter à Moscou. L’Ukraine et ses alliés occidentaux craignent que cela ne soit une manière de légitimer l’influence russe dans la région.
Si des élections sont organisées, elles pourraient soit débloquer la situation, soit empirer les tensions. Les défis logistiques, les enjeux politiques et les pressions internationales rendent ce projet très incertain. Pour l’instant, il n’y a pas encore d’annonce officielle sur sa mise en place.