La découverte de plus de 50 corps de fidèles présumés d’une secte religieuse dans l’est du Kenya a secoué le pays. Les enquêteurs ont exhumé 26 nouveaux corps dimanche 23 avril, alors que les fouilles se poursuivent dans la forêt de Shakahola sur plus de 300 hectares de terrain. Le chef de cette secte, le pasteur Paul Mackenzie Nthenge, est en détention avec six de ses fidèles depuis le 15 avril, après que deux enfants sont morts de faim. L’enquête sur la mort des fidèles présumés est en cours, et l’affaire doit être examinée devant la justice le 2 mai.
Les autorités kényanes sont inquiètes quant à ceux qui sont encore en vie et qui continuent à jeûner malgré l’arrestation de leur leader. Certains fidèles ont été repérés dimanche alors qu’ils jeûnaient encore. Les autorités ont appelé à envoyer des renforts supplémentaires pour que toute la zone soit fouillée et que le plus de personnes possible puissent être sauvées. La situation est critique, car les fidèles sont encouragés à jeûner pour rencontrer Jésus et atteindre le paradis.
Des familles de membres de la secte ont témoigné dans la presse kényane, expliquant suivre les fouilles de près dans l’espoir d’avoir des nouvelles de leurs proches. Le ministre de l’Intérieur a qualifié ces décès de « massacre », ajoutant que les coupables doivent être punis. Il a également déclaré que les églises, mosquées, temples et synagogues devaient faire l’objet d’un encadrement plus strict. Cette affaire a suscité l’indignation des Kényans, qui demandent des enquêtes approfondies pour éviter que de tels événements ne se reproduisent à l’avenir.
Le scandale a mis en lumière les dangers liés à certaines pratiques religieuses extrémistes. Les autorités kényanes ont appelé à une réglementation plus stricte de ces groupes pour éviter de tels drames à l’avenir. Le bilan humain risque encore de s’alourdir, et la découverte de ces corps soulève des questions sur la sécurité des pratiques religieuses. Les enquêteurs poursuivent leurs recherches, et les autorités appellent à la vigilance pour éviter de tels drames à l’avenir.