Dans son rapport sur l’évolution de l’inflation en 2022, l’Institut national de la statistique (INS) indique que la ville de Ngaoundéré (région de l’Adamaoua) a enregistré le taux d’inflation le plus élevé du pays l’année dernière. Ce taux se situe à plus de 7,4% alors que le niveau général des prix a augmenté de 6,3%. Il y a un an, Ngaoundéré affichait pourtant un taux d’inflation de plus 1%. A contrario, la ville de Garoua (région du Nord) est celle qui a enregistré le taux d’inflation le moins élevé, soit plus de 5,4% après 2,1% en 2021.
Ngaoundéré est suivi par Bafoussam (+7,3% après 2,4% en 2021), Buea (+7,1% après +1,7% en 2021), Bamenda (+6,8% après +3,8% en 2021), Maroua (+6,4% après +3,2% en 2021), Yaoundé (+6,2% après +1,8% en 2021), Douala (+5,7% après +1,9% en 2021), Bertoua (+5,5% après 4,4% en 2021), Ebolowa (+5,7% après +3,7% en 2021).
Pour l’Institut, « l’inflation se nourrit de l’envolée des prix des produits alimentaires ». Ainsi, en 2022, « le niveau général des prix est soutenu en grande partie par l’accroissement de 12,9% des prix des produits alimentaires et de 6,3% des prix de services de restaurants et hôtels. Les principales hausses de prix des produits alimentaires ont concerné les huiles et graisses, les pains et céréales, les poissons et fruits de mer, les viandes, les laits, fromages et œufs ; et les légumes ».
Selon cet organisme, le taux d’inflation devrait être porté au-delà des 6% en 2023. « Les perspectives d’inflation sont influencées par le durcissement des conditions financières dans la plupart des régions, le conflit opposant l’Ukraine à la Russie, les effets persistants de la pandémie de la Covid-19, la dépréciation du FCFA vis-à-vis du dollar, le réajustement des prix du carburant à la pompe et les nouvelles dispositions fiscales de la loi de finances 2023 », analyse l’INS.
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