Le Président Poutine a annoncé l’entrée en vigueur de la loi martiale dans les républiques de Donetsk et Lougansk ainsi que dans les régions de Kherson et Zaporojié, toutes devenues russes à l’issue des référendums.
La loi martiale entre en vigueur dans les quatre régions ayant récemment adhéré à la Fédération de Russie, à savoir mes républiques populaires de Donetsk et Lougansk, et les régions de Kherson et Zaporojié, a annoncé ce mercredi 19 octobre Vladimir Poutine lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe.
“Considérant que la force armée est utilisée contre l’intégrité territoriale de la Fédération de Russie et conformément à […] l’article 87 de la Constitution de la Fédération de Russie […], je décrète la loi martiale à partir du 20 octobre 2022 minuit dans la République populaire de Donetsk, la République populaire de Lougansk, les régions de Zaporojié et de Kherson”, précise le décret publié sur le site du Kremlin.
Les chefs de ces régions auront des pouvoirs supplémentaires pour garantir la sécurité.
Trois niveaux d’alerte
Selon un autre décret présidentiel signé ce 10 octobre, les quatre régions sont en “alerte renforcée”. Des unités de défense territoriale seront créées dans les quatre entités.
Les régions russes de Belgorod, de Briansk, de Voronej, de Koursk et de Rostov-sur-le-Don, le territoire de Krasnodar, la Crimée, ainsi que la ville de Sébastopol seront placées en “état d’alerte modérée”.
Toutes les autres régions russes, à part celles du sud et du centre, sont en “état d’alerte de base”.
Le chef d’État a ordonné de mettre en place un conseil de coordination. Celui-ci sera dirigé par le Premier ministre Michoustine.
La Russie n’entend pas fermer ses frontières après l’entrée en vigueur de la loi martiale dans quatre de ses régions, explique Dmitri Peskov, porte-parole du Président.
Une offensive ukrainienne en préparation
Selon le gouverneur par intérim de la région de Kherson Vladimir Saldo, Kiev se prépare à lancer une offensive d’envergure. La Russie a formé un groupement militaire pour faire face à cette offensive.
Les autorités de Kherson évacuent depuis le 18 octobre les habitants de la région vers la rive gauche du Dniepr. Elles l’expliquent par la nécessité de protéger la population contre l’inondation qui pourrait se produire si Kiev endommage le barrage hydraulique de Kakhovka, en amont du fleuve.
Kiev pourrait utiliser des méthodes de guerre interdites près de Kherson. Le commandant de l’opération spéciale russe en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, a évoqué cette possibilité dans une interview le 18 octobre.
Source: Sputnik