Le gouvernement du Zimbabwe a rejeté fermement les accusations selon lesquelles il se serait mêlé des récentes élections présidentielles au Mozambique. Le parti au pouvoir au Zimbabwe, le ZANU-PF, par l’intermédiaire de son secrétaire général Obert Mpofu, a déclaré que le Zimbabwe respecte l’intégrité et la souveraineté de ses voisins. Il a nié toutes les accusations disant que le pays avait essayé d’influencer le processus électoral au Mozambique.
Obert Mpofu, secrétaire général du ZANU-PF, a expliqué que même si son parti est considéré comme une force politique puissante dans la région, il n’a jamais essayé de s’immiscer dans les élections d’autres pays. “Parfois, on surestime notre capacité. Nous n’avons jamais eu la volonté ou les moyens d’influencer des élections à l’étranger”, a-t-il dit, insistant sur l’importance du respect mutuel entre les pays africains.
Lors des élections présidentielles au Mozambique, Daniel Chapu, le candidat du Frelimo, le parti au pouvoir, a gagné avec 70,67 % des voix. Ces élections étaient très observées dans toute la région, en raison des tensions politiques qui existent dans le pays. Son principal adversaire, Mondlane, un candidat indépendant soutenu par l’opposition, a obtenu 20,32 % des voix et a contesté les résultats, appelant ses partisans à manifester.
Après l’annonce des résultats, Mondlane a appelé à des manifestations, affirmant que l’élection avait été entachée de fraudes. Ces manifestations ont dégénéré en affrontements avec la police, augmentant les tensions déjà présentes dans le pays. La situation reste tendue, et le gouvernement essaie de maintenir l’ordre tout en répondant aux préoccupations internationales sur la transparence des élections.
Harare continue de maintenir que les accusations d’ingérence sont sans fondement. Le gouvernement zimbabwéen a appelé les politiciens mozambicains à régler leurs différends de manière pacifique. Mpofu a souligné l’importance de la stabilité régionale et du respect des principes de souveraineté, rappelant que le ZANU-PF prône une coopération entre les pays africains sans s’ingérer dans leurs affaires internes.
Les réactions internationales sont partagées. Certains observateurs accusent le Zimbabwe de soutenir indirectement le Frelimo, tandis que d’autres pensent que ces accusations sont surtout politiques et visent à discréditer le Zimbabwe. Les pays africains ont un rôle essentiel pour soutenir des élections libres et justes, afin de garantir une stabilité durable dans la région.