Au total, des délégations de 49 pays africains participent au Sommet. Mais un peu plus d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernements seulement ont accepté l’invitation du président russe, contre 43 en 2019.
Alors que le président russe Vladimir Poutine comptait sur une forte participation de dirigeants africains à la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique pour démontrer l’influence croissante de Moscou sur le continent, 17 chefs d’Etat africains seulement prennent part à cette rencontre qui s’est ouverte ce jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg (Nord-ouest).
« 17 pays ont confirmé leur participation au niveau des chefs d’Etat », a déclaré Yury Ushakov, le conseiller du président russe, lors d’une conférence de presse tenue à la veille du Sommet qui s’étalera sur deux jours.
Au total, des délégations de 49 pays africains sont présentes à Saint-Pétersbourg, a indiqué le Kremlin. Mais un peu plus d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernements africains seulement ont accepté l’invitation du président Poutine, contre 43 lors de la première édition du Sommet tenu en 2019 à Sotchi.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a annulé son déplacement alors que le Nigeria a préféré envoyer son vice-président. L’Algérie, l’Ethiopie, le Maroc et la Mauritanie sont représentés au niveau des chefs de gouvernement. Le reste des pays participants sont représentés au niveau ministériel ou diplomatique (ambassadeurs).
Intervenant lors d’une conférence de presse à Moscou, Yury Ushakov a indiqué que M. Poutine devrait rencontrer les dirigeants du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République centrafricaine, des Comores, du Congo, de l’Egypte, de l’Erythrée, de la Guinée-Bissau, de la Libye, du Mali, du Mozambique, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, de l’Ouganda, du Zimbabwe, ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a attribué la faible participation des dirigeants africains à des « pressions sans précédent exercées par les États-Unis et leurs alliés » sur les pays du continent.
« Il s’agit d’une ingérence absolument flagrante et éhontée des États-Unis, de la France et d’autres États par l’intermédiaire de leurs missions diplomatiques dans les pays africains et de tentatives de faire pression sur les dirigeants de ces pays afin d’empêcher leur participation active au forum », a-t-il souligné.
Lors de son discours d’ouverture du Sommet, le président russe a promis de livrer gratuitement « dans les mois qui viennent » des céréales à six pays africains.
« Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25 à 50 000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Érythrée », a-t-il déclaré dans son discours retransmis à la télévision russe, sur fond d’inquiétudes de pays africains après la récente fin de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes en mer Noire.
Outre la coopération économique entre l’Afrique et la Russie et le dossier des céréales, le dirigeant russe doit débattre du conflit russo-ukrainien avec ses homologues africains.
« Un déjeuner de travail est prévu entre Vladimir Poutine et un groupe de chefs d’Etat africains sur l’Ukraine le 28 juillet », selon un communiqué du Kremlin.