Le Parlement gabonais a adopté une nouvelle Constitution révisée lors d’un Congrès qui a rassemblé députés et sénateurs. Cette révision intervient après une concertation politique entre la majorité et l’opposition en février dernier. Les nouvelles dispositions de la Constitution seront appliquées lors des élections générales prévues avant la fin de l’année. La révision a été adoptée à une écrasante majorité, avec 178 voix pour et seulement 8 contre.
Les députés et sénateurs de la majorité ont exprimé leur satisfaction quant à l’adoption de la nouvelle Constitution. Luc Oyoubi, sénateur de la majorité, a déclaré que « tout le monde a été très discipliné », et que la révision de la Constitution était une « mission accomplie ». Cependant, certains membres de l’opposition ont critiqué le processus de révision, estimant que les choses ont été biaisées dès le départ. Albertine Maganga Moussavou, député de l’opposition, a déclaré que l’amélioration du système électoral avait été annihilée, et que l’opposition ne voyait pas l’intérêt d’apporter une quelconque caution à la nouvelle Constitution.
Les principales modifications apportées à la Constitution concernent l’harmonisation de tous les mandats politiques à cinq ans. Le mandat présidentiel a été réduit de sept à cinq ans, tandis que celui des sénateurs a été réduit de six à cinq ans. Tous les mandats sont désormais renouvelables à volonté, et le deuxième tour de l’élection présidentielle a été supprimé.
La révision de la Constitution aura des implications importantes sur les élections générales prévues avant la fin de l’année. Les modifications apportées à la durée des mandats et à la suppression du deuxième tour de l’élection présidentielle pourraient influencer les résultats électoraux. Les réactions mitigées de l’opposition soulignent également les tensions politiques persistantes dans le pays.
Achille Gadom