La République démocratique du Congo (RDC) a déposé une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, aux Pays-Bas, contre la coalition armée rwandaise-M23. Cette action a été entreprise par le gouvernement congolais le mardi 23 mai afin de poursuivre et punir les responsables des graves violations du droit international humanitaire et des lois sur les droits de l’homme qui ont été perpétrées dans l’est du pays entre 2022 et 2023, selon les autorités.
La ministre congolaise de la Justice, Rose Mutombo, a personnellement soumis cette demande au bureau du procureur de la CPI. La RDC cherche ainsi à obtenir l’ouverture d’une enquête approfondie sur les graves violations du droit international et des droits de l’homme commises par les forces militaires rwandaises (RDF) et le M23.
Il convient de noter que ce n’est pas la première fois que les autorités congolaises se tournent vers la CPI. En décembre dernier, la ministre de la Justice s’était exprimée devant l’assemblée des États Parties à La Haye, peu de temps après les événements tragiques de Kishishe. Dans ce groupe de villages situé au Nord-Kivu, dans le territoire de Rutshuru, les M23 sont accusés d’avoir tué des civils, avec des estimations variant de plus de 300 selon Kinshasa, 170 selon l’ONU, à 30 à 50 selon les organisations de défense des droits de l’homme, tandis que le groupe armé affirme que seulement huit personnes ont perdu la vie lors des affrontements.
Quelques jours avant la visite prévue des responsables de la CPI dans le pays, la RDC a entrepris cette nouvelle démarche. Le procureur Karim Khan est attendu à Kinshasa à partir du 28 mai et il prévoit également de se rendre dans les provinces touchées par les violences, selon la ministre congolaise.