Samedi 22 juillet au Mali, le Colonel Assimi Goïta a promulgué la Constitution de la 4ème République, après son adoption un jour plus tôt par la Cour constitutionnelle. La nouvelle Loi fondamentale du pays, votée selon les autorités et certaines entités locales à 96,91% lors d’un référendum le 18 juin, renforce et étend les pouvoirs du chef de l’Etat. Elle en fait désormais le responsable de la politique du gouvernement et lui donne la possibilité de saisir directement l’Assemblée nationale.
Cette promulgation se fait en dépit du désaccord de l’opposition qui a déposé des requêtes d’annulation du référendum, rejetées par la Cour suprême. Les opposants au projet de nouvelle Constitution évoquent notamment le faible taux de participation au scrutin (moins de 40% de la population) dû à la menace terroriste dans plusieurs régions du pays, ainsi que des irrégularités.
Le nouveau texte donne également naissance à un Sénat malien, ainsi qu’à une Cour des comptes publics. Il devrait réenclencher le processus d’organisation d’élections administratives, législatives puis présidentielles attendues respectivement pour juin et novembre 2023, et février 2024. En attendant, il confère à l’exécutif une plus large marge de manœuvre pour lancer ses réformes sociales et économiques dans le pays.