Lors de l’examen du baccalauréat en Mauritanie, une lycéenne de 19 ans a été arrêtée et inculpée après que sa copie en éducation religieuse a été considérée comme blasphématoire envers le prophète Mahomet. Les autorités ont également accusé la jeune fille d’avoir propagé ses idées controversées via ses comptes de réseaux sociaux. Suite à la diffusion virale de sa copie sur Internet, des oulémas, érudits et imams ont demandé la divulgation de son identité et ont réclamé des poursuites contre elle. Actuellement en détention provisoire, la lycéenne risque la prison à vie si elle est reconnue coupable.
Des accusations graves à l’encontre d’une lycéenne
Mercredi 26 juillet, une candidate au baccalauréat en Mauritanie a été inculpée par le parquet de Nouakchott pour des écrits considérés comme blasphématoires envers le prophète Mahomet. Ces écrits avaient été rédigés en juin dernier lors de l’épreuve d’éducation religieuse. La jeune lycéenne âgée de 19 ans, étudiante à Atar, s’est retrouvée derrière les barreaux de la prison des femmes de Nouakchott dès le 28 juillet suite à ces graves accusations. En plus des charges d’« offense et médisance envers le prophète », elle est également accusée d’avoir utilisé les réseaux sociaux pour diffuser ses idées jugées problématiques.
Une affaire médiatisée et des demandes de poursuites
L’affaire a été révélée au grand public en juillet lorsque la copie de la jeune fille, encore anonyme à ce moment-là, a été publiée sur les réseaux sociaux par un correcteur de l’examen du baccalauréat. Rapidement, la copie est devenue virale et a suscité une vague de manifestations et de sit-in, organisés par des oulémas, des érudits et des imams. Ils exigeaient la révélation de l’identité de l’auteur et réclamaient des poursuites immédiates à son encontre.
La lycéenne en détention provisoire et une peine potentielle lourde
Actuellement en détention provisoire, la jeune lycéenne fait face à une enquête en cours et attend la décision du juge d’instruction. Selon les propos de son frère, elle souffrirait de problèmes psychologiques. Si elle est reconnue coupable des accusations portées contre elle, elle risque une peine de prison à vie. En vertu de la loi mauritanienne, le blasphème envers le prophète était auparavant passible de la peine de mort, bien que cette sentence ne soit plus appliquée depuis 1987 dans le pays.