Dans une démarche inédite, l’Organisation des Nations unies (Onu) a exprimé sa volonté d’élargir la composition du Conseil de sécurité pour inclure des pays africains en tant que membres permanents. Cette décision intervient après des années de pressions exercées par les organismes africains et des appels répétés à réformer la structure du Conseil. Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, a reconnu le déséquilibre actuel et a souligné l’importance de cette question au sein de la communauté internationale.
Dans ce contexte, Antonio Guterres a souligné la pertinence de la décision prise par le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) d’accueillir de nouveaux membres africains. Il a par conséquent appelé à une plus grande représentation africaine au sein du Conseil de sécurité. Ce dernier est actuellement dominé par cinq membres permanents, à savoir la Russie, la Chine, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, sans aucune voix africaine. Guterres a qualifié cette situation d’anomalie et a salué l’émergence de discussions sérieuses à ce sujet.
Les aspirations africaines à une présence plus influente au Conseil de sécurité sont renforcées par le soutien manifesté par les BRICS, notamment la Russie. Moscou partage la conviction que l’Afrique mérite une place de choix au sein de l’arène mondiale et s’est engagé à appuyer cette cause. Le président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, a exprimé sa gratitude envers Vladimir Poutine pour son appui à cette quête légitime.
Malgré les défis persistants, l’Afrique a réalisé des avancées en juin, avec l’obtention de deux sièges non-permanents au Conseil de sécurité pour les années 2024 et 2025. Cette reconnaissance souligne les efforts continus du continent pour accroître sa représentation dans les instances internationales. L’Algérie et la Sierra Leone ont été élues pour ces rôles non-permanents, marquant une étape significative vers une participation plus équilibrée.
Le Conseil de sécurité de l’Onu est le pilier exécutif de l’organisation, composé de 15 membres. La Russie, la Chine, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni y occupent des postes permanents, disposant de droits de veto et de privilèges considérables. Les membres non permanents sont élus pour des mandats de deux ans. L’Onu semble s’ouvrir à une évolution nécessaire pour refléter les réalités géopolitiques actuelles et assurer une représentation plus équitable des voix africaines dans les décisions cruciales qui façonnent l’avenir du monde.