La ville de Syrte, en Libye, est le théâtre de violences alors que l’Armée nationale libyenne (ANL), sous le commandement de Khalifa Haftar, encercle plusieurs quartiers depuis le 15 août. Cette opération semble motivée par le désir d’empêcher les festivités prévues pour le 1er septembre, date anniversaire de la révolution menée par le colonel Mouammar Kadhafi en 1969.
Les tensions s’accentuent à Syrte, où l’ANL a arrêté plus d’une trentaine de civils, principalement en raison de leur soutien présumé à l’ancien régime ou de leur intention de célébrer le 1er septembre. Certaines arrestations ont été effectuées simplement parce que les individus détenaient des photos de Kadhafi sur leur téléphone. Parmi les personnes arrêtées, on trouve des jeunes de seulement 12 ans et des personnes âgées jusqu’à 80 ans. Un certain Abdallah Issa a été victime de violences physiques et verbales avant son arrestation.
Ces arrestations ont été menées par la brigade Tarek ben Ziad, sous le commandement de Saddam Haftar. Les forces militaires ont traqué les habitants dans les rues de Syrte le soir du 1er septembre, perquisitionnant des maisons sans mandat et détruisant certaines d’entre elles pour de simples feux d’artifice. Des organisations libyennes de défense des droits de l’homme ont vivement condamné ces arrestations, les qualifiant d’arbitraires et dénuées de fondement juridique.
La tension politique en Libye monte à l’approche des élections, avec une escalade des affrontements entre le maréchal Haftar et les partisans de Kadhafi. Alors que les commémorations du 1er septembre ont été réprimées à Syrte, d’autres villes telles que Sebha, Bani Walid et Tarhouna ont vu ces célébrations se dérouler pacifiquement. Une manifestation a même eu lieu en Tunisie, illustrant la persistance des divisions et des passions dans ce pays en quête de stabilité.