Des centaines de Congolais ont été soumis à des expulsions forcées par l’entreprise canadienne Ivanhoe Mines, qui est impliquée dans l’exploration de la mine de cuivre Kakula en République Démocratique du Congo (RDC), selon un rapport récent d’Amnesty International. Cette situation a suscité des préoccupations majeures quant aux violations des droits de l’Homme.
Amnesty International a mis en lumière les actions d’Ivanhoe Mines, une société basée à Vancouver, dans le relogement de centaines de résidents du sud du pays en raison de son projet d’exploration de la mine de cuivre Kakula. En 2017, des dizaines de familles ont été expulsées de leurs foyers. La société minière Kamoa Copper, dans laquelle Ivanhoe détient une participation de 39,6%, s’est engagée à construire 45 maisons de réinstallation dans la ville de Muvunda pour ces familles.
Cependant, le rapport d’Amnesty International révèle que les maisons de substitution construites par Kamoa à Muvunda sont dans des conditions déplorables. Elles ne disposent ni d’eau courante, ni d’électricité, ni d’un système d’égouts. De nombreux habitants ont signalé que les maisons étaient trop petites pour accueillir leur famille, ce qui a accentué leur détresse.
Ce rapport accable Ivanhoe Mines en affirmant qu’elle a compromis les droits humains de centaines de personnes en RDC. Les expulsions forcées sont des actes qui détruisent des vies, et Amnesty International demande que ces actions cessent immédiatement.
Agnès Callamard, secrétaire générale mondiale d’Amnesty International, souligne l’importance des piles rechargeables dans la transition énergétique mondiale. Cependant, elle insiste sur le fait que la justice climatique exige une transition juste qui ne doit pas entraîner de nouvelles violations des droits humains. Cette affaire souligne les défis complexes auxquels font face les entreprises dans leur quête de développement durable tout en respectant les droits fondamentaux des populations locales en Afrique.