Le 7 novembre, les Nations Unies ont lancé un appel pressant à la communauté internationale pour augmenter l’aide humanitaire au Tchad. Cette requête vise à faire face à la crise humanitaire en cours dans le pays et dans la région.
Natalia Kanem, cheffe de l’agence des Nations Unies chargée des questions de santé sexuelle et reproductive (FNUAP), a souligné la nécessité d’une aide humanitaire accrue au Tchad et dans les pays voisins. Elle a insisté sur le fait que cette aide ne doit pas se limiter à répondre à l’urgence, mais qu’elle doit également contribuer à la résilience des sociétés touchées.
Suite à sa visite au Tchad, Natalia Kanem a souligné les multiples défis et urgences humanitaires auxquels le pays est confronté. Le Tchad subit également les conséquences des changements climatiques, ce qui aggrave encore la situation.
Malgré l’appel de l’ONU à une contribution de 921 millions de dollars pour le Tchad, seulement un quart de cette somme a été récolté jusqu’à présent. Natalia Kanem a exhorté la communauté internationale à fournir un soutien accru pour faire face à la crise.
Actuellement, le Tchad accueille 1 million de réfugiés, dont 500 000 ont fui le Soudan au cours des six derniers mois, principalement des femmes et des enfants. Plus de 40% de la population tchadienne a besoin d’une assistance humanitaire, et une personne sur 17 dans le pays est un réfugié, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.
Selon Violet Kakyomya, coordinatrice de l’action humanitaire au Tchad, plus de deux millions de personnes font face à une insécurité alimentaire sévère. Les organisations humanitaires ont besoin de 920 millions de dollars pour répondre aux besoins identifiés, soit une augmentation de 245 millions de dollars par rapport aux fonds actuellement disponibles. Jusqu’à présent, le Tchad a reçu seulement 26 % des 920 millions de dollars requis pour la réponse humanitaire de 2023, d’après les Nations Unies.