Le Cameroun marque un tournant majeur dans la lutte contre le paludisme, recevant sa première livraison de vaccins antipaludiques Mosquirix dans la nuit du 21 au 22 novembre 2023. Cette étape historique positionne le pays en tant que pionnier sur le continent africain, suivant la phase pilote menée avec succès au Ghana, au Kenya, et au Malawi.
Le Cameroun a accueilli 331 200 doses du Mosquirix, également connu sous le nom de RTS-S, le premier vaccin antipaludique recommandé par l’OMS. Le docteur Shalom Tchokfe, secrétaire permanent du programme élargi de vaccination du pays, souligne l’importance de ce vaccin dans la lutte contre le paludisme, affirmant qu’il peut réduire d’au moins un tiers des décès liés à la maladie.
Cette avancée significative survient dans un contexte où le paludisme demeure un défi de santé publique majeur au Cameroun, faisant près de 11 000 victimes chaque année selon l’OMS. Le pays compte 203 districts de santé, et bien que ce premier lot de vaccin doive couvrir 42 d’entre eux, il est clair que des efforts supplémentaires seront nécessaires pour étendre cette protection à l’ensemble de la population.
Malgré cette avancée, le ministre de la Santé, Malachie Manaouda, souligne la nécessité de maintenir les mesures traditionnelles de prévention du paludisme. Le vaccin, bien qu’essentiel, ne peut éliminer les moustiques, et le pays doit continuer à prendre des précautions pour éviter une augmentation des taux de mortalité. Cependant, avec ces premières doses de Mosquirix, l’espoir d’atteindre de nouveaux résultats dans la lutte contre le paludisme est tangible.
En conclusion, l’arrivée des premiers vaccins antipaludiques Mosquirix au Cameroun marque une étape cruciale dans la lutte contre cette maladie dévastatrice. Le pays se positionne en leader, espérant non seulement réduire la mortalité liée au paludisme mais également ouvrir la voie à une approche plus efficace dans la prévention de cette maladie qui a longtemps affecté la population camerounaise.