Au Tchad, l’opposant Succès Masra, président du parti des Transformateurs, a dévoilé sa position en marge du 65e anniversaire de la proclamation de la république tchadienne. Sa décision, baptisée “la troisième voie”, suscite un débat houleux à l’approche du référendum constitutionnel prévu le 17 décembre.
Succès Masra justifie son choix de “la troisième voie” en soulignant le débat persistant au sein de son parti, Les Transformateurs, entre les partisans de l’État unitaire et ceux de l’État fédéral. Il reconnaît les améliorations de la nouvelle constitution par rapport à celle de 2020, tout en regrettant l’absence de ses principales revendications. Malgré cela, il appelle les Tchadiens à voter en conscience.
Le contexte politique au Tchad reste tendu, avec des opinions divergentes sur le référendum. Succès Masra intervient dans un climat où certains voient sa position comme influencée par l’accord de Kinshasa avec le pouvoir de transition, qualifiant son choix de “girouette” plutôt que de “boussole” orientant le peuple tchadien.
Les critiques envers Succès Masra ne tardent pas, avec des opposants contestant son indépendance et l’accusant d’être lié par l’accord de Kinshasa. Masra, cependant, réfute ces accusations, se présentant comme “droit dans ses bottes”. Il revendique son choix pour la réconciliation dans la justice, soulignant les concessions nécessaires pour avancer et démentant l’existence d’accords secrets.
La position de Succès Masra sur le référendum tchadien soulève des interrogations et alimente les débats. Entre la réconciliation proclamée et les accusations d’influence extérieure, le chemin vers le 17 décembre reste complexe, marqué par des nuances politiques qui définiront le futur du pays.