Dans une semaine, les électeurs tchadiens seront appelés à se prononcer par référendum sur une nouvelle constitution. La campagne bat son plein avec le camp du « oui » organisant de nombreux événements ce week-end.
À Ndjamena, la coalition pour le « oui » a tenu des meetings massifs, notamment au stade de Diguel. Cependant, les opposants au texte et les boycotteurs, malgré leurs limitations financières, tentent de se faire entendre. Succès Masra, figure de l’opposition, poursuit sa tournée en abordant déjà les échéances futures.
La bataille pour l’opinion s’intensifie également dans la capitale. Un convoi prônant l’abstention a été empêché jeudi 7 décembre, suscitant des critiques. En réaction, le directeur général de la police nationale a condamné le « manque de professionnalisme » des agents fautifs, promettant des mesures disciplinaires.
La campagne s’étend également en province, avec le chef du gouvernement Saleh Kebzabo regagnant la capitale après une semaine dans le Sud. Les ministres multiplient les missions, mobilisant divers interlocuteurs, des nomades du Barh el-gazel aux chefs coutumiers du Tibesti. Malgré le manque de moyens et de couverture médiatique, les défenseurs du « non » restent déterminés, organisant des caravanes et des meetings.
Succès Masra, actif dans le Sud, qualifie la constitution de « moindre mal » pour éviter de « prolonger la transition ». Ses meetings semblent esquisser une pré-campagne en vue de la présidentielle de l’an prochain, soulignant l’importance cruciale du référendum pour l’avenir politique du Tchad.