Le sommet des pays non-alignés, récemment tenu, a été le théâtre d’une controverse diplomatique impliquant principalement le Mali et l’Algérie. Cette tension découle d’un désaccord sur le contenu d’un paragraphe de la déclaration finale du sommet, se rapportant spécifiquement à la situation malienne. Ce différend a provoqué une série de déclarations et de réactions entre Bamako, Alger et l’Alliance des États du Sahel.
La discorde a été déclenchée par la réaction du Mali face au projet de la déclaration finale. Abdoulaye Maïga, ministre malien d’État, a exprimé son mécontentement en indiquant que les amendements proposés par son pays avaient été rejetés. Cette situation a été considérée par le ministre comme “suffisamment grave”, l’accusant ouvertement d’ingérence dans les affaires intérieures des autres États, et en particulier dans celles du Mali.
Ce conflit survient dans un contexte déjà tendu, où les relations entre le Mali et ses voisins sont marquées par des enjeux de sécurité et de stabilité régionale. Le Mali, confronté à des défis internes, se retrouve au centre des discussions au sein du Mouvement des Non-alignés, un forum visant à promouvoir la coopération et la solidarité entre les pays en dehors des blocs géopolitiques majeurs.
L’impact de cette divergence sur les relations diplomatiques entre le Mali et l’Algérie reste à déterminer. Cette situation soulève des questions sur la dynamique de pouvoir et l’influence au sein du Mouvement des Non-alignés. Elle pourrait également influencer les futures négociations et prises de position dans les débats régionaux, surtout concernant les questions de souveraineté et d’interventionnisme.
En réponse aux affirmations maliennes, le ministère algérien des Affaires étrangères a nié toute implication, qualifiant les allégations de “dénuées de tout fondement”. Selon le ministère, le langage employé dans la déclaration concernant la crise malienne a été établi bien avant ce sommet, soulignant que l’Algérie n’a joué aucun rôle dans sa formulation.
Face aux démentis algériens, AES Info a maintenu sa position, affirmant avoir simplement rapporté les déclarations d’Abdoulaye Maïga. Le média a réitéré que ses informations pointaient vers une tentative de l’Algérie d’imposer son agenda sur le Mali, ce qui indique la complexité et la sensibilité des enjeux en jeu dans ce débat diplomatique.