La filiale burkinabè d’Endeavour Mining a intenté une action en justice pour mettre fin à une grève déclenchée il y a quelques jours dans son projet aurifère de Houndé. Selon Bloomberg, cette initiative juridique a été relayée dans une note interne signée par le DG de Houndé Gold, Adama Sawadogo.
Les employés de la mine, incluant les sous-traitants, ont cessé le travail le 21 janvier 2024. Leurs revendications portent sur une amélioration des conditions de vie et de travail, notamment une revalorisation salariale, une meilleure assurance santé, et une prime de navette.
La mine Houndé est un acteur clé dans les activités d’Endeavour Mining, ayant produit 312 000 onces d’or en 2023, contre 295 000 en 2022. Globalement, la société a produit 1,07 million d’onces dans ses quatre mines en Afrique de l’Ouest pour l’année 2023.
Pour 2024, Endeavour Mining, leader de la production d’or en Afrique de l’Ouest, projette de produire entre 1,13 et 1,27 million d’onces. La contribution attendue de Houndé est estimée entre 260 et 290 000 onces. Cependant, l’impact de la grève actuelle sur ces prévisions reste inconnu.
Bien que la compagnie ait porté l’affaire en justice, des discussions sont en cours, avec l’aide du gouvernement, pour résoudre le conflit. Ces négociations pourraient mener à une entente entre les deux parties.
Cette situation à la mine Houndé illustre les défis auxquels sont confrontées les entreprises minières en Afrique, notamment en termes de relations avec les travailleurs et d’impact sur la production en cas de conflits sociaux.