À l’approche des élections générales prévues pour le mercredi 29 mai 2024, l’Afrique du Sud se trouve à un carrefour politique crucial. Cette échéance électorale, destinée à renouveler les 400 députés de l’Assemblée nationale et à désigner le président de la République, se déroule dans un contexte de fragilité pour l’ANC, le parti au pouvoir. Cyril Ramaphosa, actuellement à la tête de l’État, brigue un second mandat dans une atmosphère d’incertitude et de compétition accrue.
L’annonce de la date des élections générales a ravivé les tensions et les ambitions politiques. L’ANC, sous la direction de Cyril Ramaphosa, fait face à un défi sans précédent. Les sondages indiquent une baisse significative de sa popularité, au point de risquer de perdre la majorité parlementaire pour la première fois. Cette situation précaire pousse le parti à lancer officiellement sa campagne à Durban, un choix stratégique qui souligne l’importance de cette ville et de la province du KwaZulu-Natal dans l’échiquier politique actuel.
Le KwaZulu-Natal, avec son électorat volatile, devient le théâtre d’une lutte acharnée pour les voix. Des figures politiques telles que Julius Malema avec son EFF de gauche radicale, et le soutien de l’ancien président Jacob Zuma à l’Umkhonto we Sizwe, un petit parti dissident, mettent en lumière la fragmentation du paysage politique sud-africain et l’intensification de la compétition électorale. Ces dynamiques témoignent d’une volonté de remettre en question l’hégémonie de l’ANC et d’exploiter son affaiblissement actuel.
Dans ce contexte de défiance et d’ambition, les partis d’opposition, notamment l’Alliance démocratique, affûtent leurs armes électorales, prêts à contester le pouvoir de l’ANC. La préparation à ces élections se transforme en une manifestation de la volonté de changement, marquant potentiellement un tournant décisif dans l’histoire politique de l’Afrique du Sud.