La France et le Maroc ont officiellement marqué la reprise de leurs contacts ce lundi, signant une période de réchauffement après dix-huit mois de relations tendues. Cette rencontre, hautement symbolique, s’est déroulée à Rabat entre le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et son homologue marocain, Nasser Bourita. Ensemble, ils ont affirmé leur volonté de renouveler et de solidifier les liens bilatéraux, sous l’égide de leurs chefs d’État respectifs.
Stéphane Séjourné a souligné avoir été mandaté personnellement par le président français, Emmanuel Macron, pour œuvrer à la revitalisation des relations entre la France et le Maroc. Anciennement critiqué par Rabat pour avoir prétendument influencé une motion hostile au Maroc, Séjourné a adopté un ton conciliant et constructif, promettant de forger un « partenariat d’avant-garde » pour les trente prochaines années, prenant en compte les évolutions récentes du royaume.
Les relations franco-marocaines ont été émaillées de tensions, notamment autour de la question du Sahara occidental. La France, ayant historiquement soutenu le plan d’autonomie marocain dans ce dossier, a été pressée par Rabat de renouveler son discours, dans l’espoir d’adopter une position plus favorable, similaire à celle de l’Espagne. Cette période de silence et parfois d’accusations mutuelles a marqué un creux dans le dialogue entre les deux nations.
La volonté affichée par les deux ministres de raviver les relations indique un avenir prometteur pour la coopération franco-marocaine. Nasser Bourita a évoqué des visites ministérielles réciproques et exprimé le désir d’une collaboration étroite au Sahel, région où les deux pays partagent des intérêts stratégiques et une vision commune. Ce renouveau diplomatique pourrait donc non seulement réparer les liens bilatéraux mais aussi conduire à des initiatives conjointes sur des questions régionales et internationales.