Le Burkina Faso a été le théâtre d’une effroyable série d’attaques le 25 février dernier, causant la mort de 170 personnes dans trois villages du nord du pays. Ces actes violents, qualifiés d’« exécutions » par les autorités, ont frappé les communautés de Komsilga, Nodin et Soroe, plongeant la nation dans un deuil profond.
Ces massacres, survenus dans une même journée, ont été perpétrés avec une brutalité extrême, touchant indistinctement hommes, femmes et enfants. Le procureur de Ouahigouya, Aly Benjamin Coulibaly, a signalé l’ouverture d’une enquête pour élucider les faits, soulignant l’ampleur et la gravité des violences. Les assaillants, non identifiés dans l’immédiat, ont également ciblé une mosquée et une église, ajoutant à l’horreur de cette journée sanglante.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violence exacerbée au Burkina Faso, où les affrontements avec des groupes jihadistes se sont intensifiés depuis 2015. Le pays, dirigé par un gouvernement militaire suite à un coup d’État en 2022, fait face à des défis sécuritaires majeurs, avec des milliers de morts et plus de deux millions de déplacés à ce jour.
Les autorités burkinabè, confrontées à une escalade de la violence, ont intensifié leurs efforts pour contrer la menace terroriste. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a évoqué des attaques coordonnées contre le territoire, soulignant un changement dans la tactique des groupes armés. La réponse de l’armée et des Volontaires pour la défense de la patrie a permis de neutraliser de nombreux combattants, mais la situation reste précaire.
Une mobilisation judiciaire et populaire s’organise pour faire face à cette tragédie. Le procureur a lancé un appel à témoins pour recueillir des informations pouvant aider à l’enquête. Parallèlement, une équipe d’enquêteurs a été dépêchée sur les lieux des massacres pour recueillir des preuves et témoignages, dans l’espoir de faire la lumière sur ces actes et de rendre justice aux victimes.
Alors que le Burkina Faso pleure ses morts, les attaques du 25 février laissent de nombreuses questions en suspens. Qui sont les auteurs de ces violences ? Quelles seront les répercussions de ces tragédies sur la stabilité du pays ? La communauté internationale et les citoyens burkinabè attendent des réponses, tandis que le pays cherche des voies pour surmonter cette épreuve et sécuriser son avenir.