Dans un geste sans précédent, l’Union africaine (UA) a alloué un million de dollars de son fonds pour la paix en faveur de l’Éthiopie. Cette décision marque la première utilisation des ressources de ce fonds, instauré en 1993, pour soutenir l’application de l’accord de paix de Pretoria qui visait à mettre un terme au conflit dans la région du Tigré.
L’activation de ce fonds pour l’Éthiopie est le résultat d’une réflexion stratégique amorcée lors d’une réunion à Addis-Abeba. Cette initiative vise la mise en œuvre effective de l’accord de cessation des hostilités, signé il y a près d’un an et demi entre le gouvernement éthiopien et le Front de Libération du Peuple du Tigré (TPLF). Cette démarche historique a réuni les représentants de l’UA et les parties prenantes du conflit, soulignant leur engagement commun vers la paix.
Le fonds pour la paix de l’UA, jusque-là inutilisé, trouve sa première application concrète dans le cadre du processus de paix éthiopien. Cette intervention financière intervient après des mois de négociations et d’efforts diplomatiques visant à stabiliser la région du Tigré, théâtre d’affrontements meurtriers. L’objectif est de soutenir le désarmement, la reprise des services essentiels et la poursuite des négociations de paix, étapes cruciales pour la reconstruction du tissu social et économique de la région.
Bien que l’allocation d’un million de dollars représente un pas significatif vers la paix, elle ne constitue qu’une fraction des besoins estimés à 20 milliards d’euros pour la reconstruction de la région du Tigré. De plus, la question des personnes déplacées et la délimitation de leur statut demeurent des défis majeurs dans la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment en ce qui concerne les territoires disputés du Tigré occidental et méridional.