L’annonce par le Maroc d’un projet de décret visant à exproprier des biens immobiliers, nécessaires à l’agrandissement de son ministère des Affaires étrangères à Rabat, a ravivé les tensions avec l’Algérie. Ce projet concerne notamment trois bâtiments appartenant à l’ambassade algérienne, une démarche qualifiée de provocatrice par Alger.
Depuis la publication du projet de décret dans le Journal officiel marocain le 13 mars, l’Algérie s’insurge contre ce qu’elle considère comme des « actes hostiles » et une « violation inqualifiable » du respect dû aux représentations diplomatiques. Cette réaction fait suite à l’absence de commentaire officiel de la part du Maroc, exacerbant d’autant plus la situation.
Les relations entre les deux pays du Maghreb sont en crise depuis l’été 2021, avec la rupture des relations diplomatiques et la fermeture des frontières. Cette nouvelle controverse s’inscrit dans une série de désaccords prolongés et complexifie davantage le paysage diplomatique régional.
L’Algérie, dans un communiqué officiel, a non seulement condamné cette initiative, mais aussi annoncé son intention de recourir à « tous les moyens légaux appropriés », y compris au niveau des instances internationales comme l’ONU. Cette déclaration marque une volonté d’Alger de ne pas laisser cet incident sans réponse, tout en soulignant l’impasse diplomatique entre les deux nations.
L’avenir des relations algéro-marocaines semble plus incertain que jamais, cet épisode ajoutant une couche supplémentaire de méfiance et d’animosité. La réaction d’Alger montre une ferme opposition à toute tentative de spoliation de ses biens et réaffirme la complexité des enjeux diplomatiques au Maghreb.