Le président ougandais Yoweri Museveni a récemment procédé à une nomination qui alimente les conversations au sein du pays et au-delà de ses frontières. En effet, son fils, Muhoozi Kainerugaba, âgé de 49 ans, vient d’être promu à la tête de l’armée ougandaise, un mouvement stratégique annoncé par le ministère de la Défense le 21 mars. Cette décision marque une étape importante dans la carrière déjà controversée de Kainerugaba, fréquemment au cœur des débats en raison de ses prises de position tranchées sur les réseaux sociaux.
Depuis près de quatre décennies, Yoweri Museveni dirige l’Ouganda d’une main de fer, façonnant le paysage politique à son image. La promotion de son fils Muhoozi à un poste aussi crucial que celui de chef de l’armée ne fait qu’intensifier les rumeurs et spéculations sur une éventuelle préparation à sa succession. Bien que les deux hommes aient publiquement nié toute velléité de “succession familiale”, cette récente nomination semble dessiner une trajectoire bien précise pour l’avenir politique de Muhoozi Kainerugaba.
L’ascension de Muhoozi Kainerugaba n’a pas été linéaire. Connue pour ses interventions provocantes sur les réseaux sociaux, sa carrière a été marquée par des hauts et des bas, comme en témoigne son éviction temporaire de la commande de la force terrestre ougandaise suite à des déclarations controversées. Toutefois, sa promotion au grade de général 4 étoiles peu après cet incident a démontré la capacité de Museveni à maintenir son fils dans la sphère du pouvoir, malgré les critiques.
L’avenir politique de Muhoozi Kainerugaba s’annonce complexe. Son comportement imprévisible et ses déclarations polémiques, notamment ses tweets menaçants envers le Kenya, ont suscité la réprobation, y compris celle de son propre père. Sa nomination ne fait pas l’unanimité au sein de l’armée ni parmi la population, soulignant les divisions profondes que cette décision pourrait creuser dans le paysage politique et social ougandais.