Le lycée français La Fontaine de Niamey, institution réputée au Niger, ne rouvrira pas ses portes pour la rentrée prochaine. Cette décision, annoncée par les autorités nigériennes, s’inscrit dans une volonté affirmée de repenser le système éducatif du pays. L’objectif est clair : développer une éducation plus inclusive et performante, en adéquation avec les exigences du marché du travail local.
Le gouvernement du Niger exprime sa détermination à transformer le paysage éducatif national. En mettant l’accent sur l’inclusion et la performance, il souhaite garantir que le système éducatif puisse véritablement répondre aux besoins spécifiques du marché de l’emploi nigérien. Cette approche vise à préparer les jeunes Nigériens à contribuer efficacement au développement socio-économique du pays.
Avant le coup d’État survenu au Niger en 2023, le lycée français La Fontaine accueillait plus de 800 élèves. La situation politique et sécuritaire a toutefois entraîné une baisse drastique des inscriptions, laissant l’établissement avec seulement un quart de ses effectifs, lesquels ont dû poursuivre leur scolarité à distance depuis septembre. Cette réalité alarmante a sans doute pesé dans la balance lors de la prise de cette décision radicale.
La fermeture du lycée français La Fontaine de Niamey s’inscrit dans une vision à long terme du développement éducatif au Niger. En se détournant d’un modèle éducatif international pour privilégier une approche plus locale et adaptée, le Niger espère jeter les bases d’un système éducatif résilient, capable de former une nouvelle génération de citoyens instruits, compétents et prêts à relever les défis du futur.