L’ancien président sud-africain Jacob Zuma s’est vu interdire de participer aux prochaines élections législatives par la commission électorale indépendante. Cette décision fait suite à une objection recevable concernant sa condamnation à 15 mois de prison pour outrage à la justice. Zuma, qui avait lancé un soutien à un nouveau parti, Umkhonto we Sizwe (MK), se retrouve ainsi écarté du scrutin.
La commission électorale s’appuie sur la constitution sud-africaine, qui stipule qu’une personne condamnée à plus de 12 mois de prison ne peut se présenter aux élections. Zuma, ayant été reconnu coupable et ayant purgé une partie de sa peine, tombe sous le coup de cette loi. Son implication avec le parti MK, suspecté d’avoir été créé par lui, souligne sa tentative de maintenir une influence politique malgré les obstacles judiciaires.
Jacob Zuma a toujours été une figure controversée en Afrique du Sud. Sa condamnation pour avoir refusé de témoigner devant une commission anticorruption a marqué l’apogée d’une série de démêlés judiciaires. Sa décision de soutenir le MK, après des tensions avec l’ANC, son ancien parti, a surpris beaucoup d’observateurs et souligné les divisions au sein de la sphère politique sud-africaine.
La décision de la commission électorale met en lumière les tensions politiques et les défis auxquels fait face le pays à l’approche des élections. La possibilité pour le parti MK de contester cette décision ouvre la porte à un débat plus large sur la démocratie et le processus électoral en Afrique du Sud. Par ailleurs, l’ANC tente de protéger son héritage en bloquant l’utilisation de son ancien nom de branche armée par le parti de Zuma, signe des luttes de pouvoir en cours.